Avec son capteur CMOS 36 millions de pixels, le nouveau D800 de chez NIKON, est sans nul doute, la curiosité des sorties d'appareils photos de ce printemps 2012.
Jamais un appareil photo numérique n'aura embarqué un tel nombre de photosites, venant jouer sur les terres des dos numériques des appareils Moyens Formats numériques. La réponse à la sortie du Canon Eos 5D Mark III et ses "modestes" 22 méga-pixels ne s'est donc pas fait attendre. La guerre marketing et aux pixels est relancée.
Le Nikon D800 est-il l'appareil photo numérique idéal que tous les photographes attendaient ? Ne va-t-il pas faire de l'ombre au nouveau NIKON D4 PRO? Analysons !
Avec son capteur de 36 mega-pixels, le d800 Nikon offre bien evidemment, la meilleure définition d'image possible pour un reflex 24x36... à sa sensibilité nominale. Il enregistre les détails les plus fins, même éloignés. Il vous autorisera de forts recadrages si nécessaire. A vous également les agrandissements géants ! Bien entendu, pour tirer la quintescence de ce capteur exceptionnel, il vous faudra utiliser les meilleures optiques pros de la Marque Jaune et Noire (moi, par exemple, j'utiliserais leNikon 50 mm f:1,4; le "champion" du piqué optique !)
Le revers de la médaille, il vous faudra des cartes mémoires, des disques durs internes ou disques durs externes de grandes capacité et performants car le poids des fichiers qu'il génère est conséquent (comptez plus de 200 Mo pour un Raw développé en tiff 16 bits dans Capture NX de Nikon, près de 1 Go si vous commencez à travailler sur des calques dans le nouveau Photoshop CS6 par exemple !). Prenez des cartes qui autorisent des taux d'écriture et de transferts rapides. Nikon a pensé à vous sur ce d800 en vous permettant d'y ajoindre deux cartes mémoires via une double baie. Indispensable en cas de reportage photo !
La taille du capteur (24x36mm) ne changeant pas, pour y mettre plus de pixels, il faut obligatoirement réduire la taille des photosites. Or, depuis que la photo numérique est apparue, l'expérience démontre que plus la taille des photosites diminue, plus la gestion du bruit numérique devient délicate dans les hautes sensibilités. Les premiers tests démontrent que, dès 800 isos, une image jpeg du d800 commence à se dégrader. Une image issue du NIKON D700, embarquant seulement 12 mégapixels, serait même mieux définie, parce que générant moins de bruit. Si le boitier pro de la marque, le Nikon D4, n'embarque que 16 méga-pixels, cela semblerait être la preuve qu'il s'agit du meilleur compromis entre définition et qualité d'image dans les hautes sensibilités. Ce dernier offrant une qualité d'image jpeg au top jusqu'à... 12800 isos !
Pour ce qui est de la gestion de l'exposition, le savoir-faire de Nikon en la matière n'est plus à prouver. Là encore, vous pourrez faire confiance à la cellule du D800 ( un nouveau posemètre découpant l'image en 91000 zones). Avec une "reconnaissance de scène" couplée à un autofocus à 51 points, certes moyennement rapide du fait de la haute-définition (3 images/sec) mais suffisant en conditions normales, il faudra vraiment que vous le vouliez pour rater une photo avec le Nikon D800!
La construction du boitier est très soignée: métallique pour la coque , il comporte les joints d'étanchéïté essentiels. Les nombreux boutons peuvent faire un peu peur mais ils sont très bien agencés.
Le viseur 100 % est un plus indéniable pour des cadrages précis, même si le dégagement occulaire de 17 mm n'est pas adapté aux porteurs de lunettes ! L'écran arrière 3,2 pouces permet une bonne appréciation des images
De part la définition record de son capteur, les photographes désirant acheter le nouveau d800 Nikon, seront avant tout ceux dont les photos à grande définition sont primordiales cela va de soit c'est à dire pour des photographies de paysages, travaillant avec un pied photo permettant d'utiliser le capteur dans sa sensibilité nominale, ayant le temps d'attendre la lumière sans avor à mitrailler, ou les photographies en studio à l'éclairage puissant et contrôlé(photos de mode, d'objets pour catalogues, de books personnalisé). Pour le reportage professionnel, même s'il reste quand même possible, il montrera rapidement ses limites dans les conditions de faible luminiosité et par un autofocus performant mais peu véloce.
Pour conclure, n'oubliez jamais cette règle d'or en photographie numérique:" ce n'est pas tant le nombre de pixels qui importe mais la qualité de ces derniers". Les boitiers pros en ont généralement beaucoup moins mais ils sont optimisés. Si le Nikon D800 marche sur les terres des Moyens Formats Numériques, cela reste du format 24x36 et à définition égale, le Moyen Format présentera toujours une qualité de rendu supérieure (Plus grande surface de capteur donc moins de photosites par unité de surface oblige !)
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